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Recommandation pour la votation du 27 novembre 2016
L’initiative pour la sortie du nucléaire contrarie les effets de l’électromobilité
 

Berne, 13 octobre 2016

 

L’association des importateurs suisses d’automobiles auto-suisse rejette l’initiative fédérale «pour la sortie programmée de l’énergie nucléaire (initiative sortir du nucléaire)». A l’occasion de sa dernière réunion, le Comité directeur a décidé à l’unanimité de refuser l’initiative populaire du 27 novembre 2016. Compte tenu du nombre croissant de voitures électriques sur nos routes, la Suisse dépend d’un approvisionnement en courant sûr et pauvre en CO2 comme celui en place actuellement. En cas d’acceptation de l’initiative il serait en effet mis en danger, vu que trois des cinq centrales nucléaires devraient être arrêtées en 2017 déjà.

 

L’électromobilité va représenter une part de plus en plus importante du parc roulant en Suisse. En septembre, les voitures de tourisme purement électriques ont atteint une part de marché de 1,7 % des nouvelles immatriculations contre 1,0 % pour l’ensemble de l’année 2015. Dans les années à venir, divers constructeurs introduiront de nouveaux modèles avec propulsion électrique. Grâce au progrès du développement technique, les véhicules seront toujours plus abordables et l’autonomie avec une seule charge augmente. Il faut dès lors s’attendre à une croissance poursuivie de la demande de véhicules à batterie électrique.

 

Pour être en mesure de répondre à cette augmentation de la mobilité individuelle électrifiée, la Suisse a besoin d’un approvisionnement en courant fiable et à faibles émissions. C’est la seule façon de permettre aux voitures électriques de déployer leur effet et d’économiser du CO2 pour contribuer à la réalisation des objectifs de l’accord de Paris sur le climat. Grâce au bouquet énergétique actuel consistant de quelque 60 % d’énergie hydraulique, d’un tiers d’énergie nucléaire et d’environ 4 % d’énergies renouvelables, la Suisse présente un des plus faibles niveaux d’émissions de CO2 en Europe. L’année dernière, seuls environ 2 % de l’électricité produite provenaient de centrales thermiques conventionnelles avec sources non renouvelables.

 

L’initiative pour la sortie du nucléaire compromet toutefois cette excellente base pour un effet écologique de l’électromobilité en hausse. La fermeture rapide de trois centrales nucléaires nuirait non seulement à la sécurité d’approvisionnement en courant, elle conduirait inévitablement aussi à un accroissement des importations d’électricité. Outre l’énergie atomique, les énergies à bas prix disponibles sur le marché européen comprennent notamment celle produite à partir de charbon, qui augmenterait nettement la valeur moyenne de CO2 du bouquet énergétique suisse. Les potentiels succès futurs en matière de réduction de la pollution que permettrait d’atteindre la progression de l’électromobilité dans notre pays seraient ainsi anéantis. C’est pourquoi auto-suisse recommande de voter non à l’initiative «sortir du nucléaire» le 27 novembre.

 
Communiqué de presse en PDF
 
 
 
 
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