Avec 16 260 mises en circulation, le mois écoulé est le troisième plus mauvais de l’année en cours. Seuls les mois d’avril et de mai, sous l’influence du confinement dû à la pandémie, ont affiché des chiffres plus bas. Le recul par rapport à août 2019, qui présentait déjà des résultats négatifs, se monte à 3177 nouvelles immatriculations ou 16,3 %. Le porte-parole d’auto-suisse, Christoph Wolnik, résume la situation comme suit: «Le marché est toujours dans le marasme. De nombreux clients sont toujours prudents en raison de l’incertitude économique, et cela vaut pour les personnes privées aussi bien que pour les entreprises.» Seules neuf marques ont atteint ou dépassé leur résultat d’août de l’année dernière, et toutes les marques, à une exception près, affichent un recul depuis le début de l’année. Malgré ou grâce à cette situation globale difficile, les propulsions alternatives vont de succès en succès. Avec une part de marché de 29 %, plus d’une voiture de tourisme neuve sur quatre immatriculées en août sont équipés d’un moteur hybride, électrique, à gaz ou à pile à combustible. Les modèles pouvant être rechargés sur le réseau électrique en représentent plus de la moitié; affichant une part de 15,7 %, ils réalisent leur part de marché mensuelle la plus élevée jusqu’à présent. Depuis le début de l’année, les véhicules purement électriques ont augmenté de 13,7 % en chiffres absolus par rapport à l’année précédente, les hybrides plug-in ont même plus que triplé avec une hausse de 221,3 %. «La crise due à la pandémie est à la fois une malédiction et une bénédiction pour la mobilité électrique», constate Christoph Wolnik. «Par rapport au marché total, les voitures électriques se portent très bien en raison des nombreux nouveaux modèles. Mais sans le confinement et la fermeture de nombreuses usines de production, les véhicules vendus pourraient être encore plus nombreux.» auto-suisse a déjà à plusieurs reprises attiré l’attention sur l’impact négatif de cette situation sur la moyenne de CO2, poursuit Wolnik. Le franchissement de la barre des 10 % des véhicules électriques constitue tout de même une étape importante et montre que l’objectif «10/20» d’auto-suisse est à portée de main. Il y a deux ans et demi, en février 2018, l’Association des importateurs suisses d’automobiles s’est fixé comme but d’atteindre une part de véhicules rechargeables de 10 % en 2020. La valeur était alors encore de 2,7 %. «Nous sommes optimistes quant au maintien de ce résultat à deux chiffres jusqu’à la fin de l’année», dit Christoph Wolnik. «Après tout, malgré la crise du coronavirus et les subventions massives dans nos pays voisins, quelques modèles électriques sont toujours importés en Suisse, même s’ils sont beaucoup moins nombreux que ce que l’on pensait et espérait.» Les chiffres en détail répertoriés par marques sont disponibles sous www.auto.swiss. |